Le texte qui suit aurait pu servir de prologue à KKK – je lui ai finalement préféré le prologue de type « forum ». Autant donc commencer par lui pour initier les nouvelles téléchargeables autour de KKK.
Quelques mots (post-mortem comme dirait l’autre) concernant son écriture.
Dans l’un des passages de KKK un groupe de personnages se raconte des histoires en mode « automatique ». Pour ceux qui ne le pratiquent pas, le récit automatique consiste à raconter une histoire, oralement ou par écrit, de façon automatique, en improvisant, en laissant libre cours à son imagination tout en la forçant à construire d’elle-même une histoire. C’est un processus intéressant car je considère que nombre d’histoires naissent d’elles-mêmes dans notre imaginaire, et que le travail de conteur ou d’écrivain ne consiste qu’à les retranscrire de façon intelligible. Sans en dévoiler davantage, KKK s’intéresse en partie à comment ces histoires automatiques naissent dans notre imaginaire.
L’exercice ici a consisté pour moi, non pas à écrire en mode automatique, mais à laisser l’un des personnages (en l’occurrence Jess’) raconter une histoire en mode automatique. Une sorte d’automatisme dans l’automatisme en sorte [oui, tout va bien, je prends mes cachets tous les soirs]. Je trouve ce procédé intéressant car il force les personnages à s’ouvrir, à se dévoiler et souvent à révéler des choses que même l’auteur (moi) ignorait.
J’avais déjà mis en œuvre ce procédé dans mon premier roman, Noire.
Télécharger L’histoire de Jess’.
A.K.